les expositions — 2015

De passage : le voyage à l’œuvre

Du 19 nov. au 18 déc.
Vernissage le 18 nov.

Immanence, Paris

Cannelle Tanc Romain Cattenoz Victoire Barbot Baron von Humboldt Élodie Lombarde Betsabeé Romero César Martinez Silva Jean-Frédéric Maximilien de Waldeck

Curatrices : Caroline Perrée et Cannelle Tanc

Avec les artistes : Victoire Barbot, Romain Cattenoz, Baron von Humboldt,
Élodie Lombarde, Betsabeé Romero, César Martinez Silva, CannelleTanc,
Jean-Frédéric Maximilien de Waldeck.

L’exposition s’inscrit dans le colloque international : La Fin des cartes ? Territoires rêvés, territoires normalisés qui se tiendra le 19-20 novembre 2015 de 9h à 18h à l’École nationale supérieure d’architecture Paris-Belleville. Un colloque organisé par Aline Caillet, Sophie Fétro, Anna Guilló,
Karen O’Rourke, de l’Université Paris 1, Panthéon Sorbonne, Paris.
Rendez vous à 14h00 à Immanence le 18 novembre pour une promenade urbaine des expositions organisés dans le cadre de la manifestation La Fin des cartes ? Territoires rêvés, territoires normalises. Toutes les informations et réservation sur www.lafindescartes.net

Au XXIe siècle, le monde des découvreurs a laissé place à un espace globalisé, où transitent des flux de personnes et de marchandises à toute heure et en tous lieux. On voyage vers des pays lointains comme on prendrait un métro. Au milieu de ces déambulations, l’artiste circule aussi et ses œuvres plus encore. À partir de cette dynamique créatrice, l’exposition se propose de décliner la notion de voyage à travers quatre approches thématiques et trois pays unis par des histoires de découvertes et d’artistes migrants et arpenteurs : l’Allemagne, la France et le Mexique. Si le voyage est d’abord spatial, il se décline dans la géographie des villes et des frontières, notamment dans les œuvres de Francis Alÿs, qui travaille à partir de la globalisation et du déplacement géographique. Mais le voyage implique aussi une dimension temporelle, notamment entre des pays unis par les missions archéologiques au Mexique : le baron Humboldt en Allemagne et le cartographe Waldeck pour la France. Ce dernier par exemple, dans sa recomposition fantaisiste des glyphes du site de Palenque, nous rapproche du travail d’artistes piétons comme Gabriel Orozco, qui lui aussi recompose le réel à partir de ses matériaux, mettant au jour les mécanismes de la création artistique. D’autre part, l’oeuvre se révèle comme la mise en abyme du voyage qui la sous-tend, à travers la mémoire qu’elle porte comme dans le travail de Tacita Dean ou parce qu’elle symbolise elle-même le chemin parcouru comme dans l’œuvre de Betsabeé Romero. Enfin, parce que le voyage transforme l’artiste dans son être, sa démarche questionne la notion d’identité, c’est le cas des artistes chicanos comme Guillermo Gómez Peña, mais c’est aussi celui de tout artiste qui émigre.
Caroline Perée, 2015