les expositions — 2025

I’ll Be Your Mirror

Exposition du 1er au 29 mars 2025
Vernissage le 1er Mars de 14h. à 20h.

Avec :
Enrico Baj, Joseph Beuys, Camille Bryen, Max Bucaille, Christo, François Dufrêne, Jean Dupuy, John Furnival, General Idea, Jean Gorin, Raoul Hausmann, Georges Hugnet, Asger Jorn, Roberto Matta et Michel Fardoulis-Lagrange, Ben Nicholson, Charles Olson, Claude Pélieu, Michel Tabanou, Cannelle Tanc, Roland Topor, Frédéric Vincent
ainsi qu’un choix de Kachina et sculptures Mumuyé, Vauson Fon, Fang, Sénoufo et quelques surprises.

L’exposition « I’ll be your mirror » est une introspection dans son propre recherche de l’artiste-curateur Frédéric Vincent. Il offre ici, un voyage unique, comme une « IRM » de ses influences et obsessions, l’exposition est construite comme une déambulation dans le cerveau de l’artiste. Le titre de l’exposition est celui d’une chanson du Velvet Underground chanté par Nico. Une série de peintures et de sculptures présentées, s’inscrivent dans la continuité des recherches de Frédéric Vincent autour des tensions entre influence et appropriation, aux limites existant entre admiration et regard condescendant.
Mais qu’est-ce que voir ? Qu’est-ce que faire après ?
Il faut désormais imaginer le monde qui vient. Un monde nouveau qui jaillit, émanant de l’ancien monde. Mais pour imaginer ce nouveau monde, il nous faut lier les images dont la réalité de l’histoire nous déborde. Le travail présenté est fait de ramifications du développement des formes successives de la pensée, le faisant entrer dans le réel. Car l’histoire ne s’arrête jamais, la pensée ne s’arrête jamais, il n’y aura pas de fin de l’histoire. Il est nécessaire d’accepter le monde tel qu’il est et non tel qu’il était. Il s’agit de faire résonner le sens de toutes les cultures, pensant comme Frantz Fanon que « les artistes du tiers monde qui décident de décrire la vérité nationale se tournent vers le passé, vers l’inactuel ». Les œuvres présentées sont nées d’un désir, voire d’une nécessité, celle de répondre à la question du décentrage de nos points de vue, persuadé que nous sommes à la fois des centres et des périphéries. Le centre de nos attentions, les périphéries pour les autres regards, ne pas vouloir en prendre la mesure est une forme d’aveuglement. A ce titre plusieurs références sont convoquées : Kae Tempest, James Baldwin, les expressionnistes allemands. Même si les propositions de chacun et chacune sont parfois antagonistes, nous vivons une époque où les peuples s’admirent les uns et les autres. Il est proposer de regarder le monde entier, à travers son histoire, sa géographie, sa géopolitique, où le regard n’appartient à personne. Les images dérivent à travers les peuples se liant à une histoire collective. Les peintures incarnent d’une certaine manière les multiples paradoxes d’une société et des rapports entre les hommes avec la société.