les expositions — 2002
Plâtrier-peintre
Du 29 mars au 27 avril
Immanence, Paris
Un artiste, François Durif se propose de refaire entièrement Immanence, c’est-à-dire de faire des travaux de rénovations. L’artiste est présent d’un bout à l’autre de l’exposition, il ouvre le chantier dès la semaine de montage de l’exposition en s’attaquant à la verrière et à la réfection de la devanture. Il ouvre le chantier dans les locaux lors du vernissage de l’exposition, repeignant les sols, murs après la préparation minutieuse des supports, enduit, ponçage, époussetage. Des murs blancs, un sol gris, l’artiste se présente au public en train de travailler, il se présente dans la peau d’un plâtrier-peintre.
Tout le long de l’exposition, des travaux et de son travail, l’artiste écrit, note sous forme de journal ses journées de travail. Le résultat est un livre blanc intitulé plâtrier-peintre, des épreuves non corrigées sans retouches, sans retenue, des impressions d’un mois d’une vie, une éternité.
Le public est accueillie par un échafaudage, des outils, du plâtre de la peinture, des pinceaux, des brosses, du scotch, des bandes d’adhésif orange souligne les arêtes du lieu. Une vidéo, deux moniteurs prisonniers dans une successions de cartons d’emballage obstrue une ouverture du local, l’accès aux bureau se fait par une bâche plastique, tout est là prêt à recevoir le public qui s’attend d’emblée à des œuvres aux murs, certains demande quand est le début de l’exposition, s’excusant presque de s’être trompé de date.
François Durif assume la modestie de sa tâche, il remet au public un exemplaire de son livre. Il accepte de montrer un travail qui ne se voit pas, apprends la patience, accepte les repentirs, accepte ses qualités prends conscience de ses défauts tout comme les maîtres des lieux, Cannelle Tanc et Frédéric Vincent.
Dépassé par l’ampleur de la tâche, fatigué, l’artiste n’ira pas au bout de son projet, abandonnant le chantier, laissé tel quel.
Curateurs :
Cannelle Tanc et Frédéric Vincent