Gris
Bénédicte Barmont
Curateurs : Cannelle Tanc et Frédéric Vincent

exposition du 28 mai au 12 juin 2004
vernissage le 27 mai à partir de 18 h

« (…) Nous sommes tombés sur le verglas, là où le frottement fait défaut, où les conditions sont donc
idéales, en un certain sens, mais où, du coup, nous ne pouvons même plus avancer, il nous faut le frottement.
Retournons sur la terre ferme. » Ludwig Wittengenstein, Carnets de Skjolden 1936.1937

« J’aime m’approprier l’espace pour le temps qu’il révèle. C’est comme le retenir ; le photographier. Être au plus proche « de » Je crois que c’est pour cela que mes peintures grises ont cette surface glacée propre à la photographie en noir & blanc. Ce sont des instantanés. On se déplace d’un tableau à l’autre à des vitesses successives. Proche, loin, on est toujours aveuglé par ce que l’on n’arrive pas à définir, à toucher. De cette expérience, ici il nous resterait un souffle,
un souffle gris plus lumineux que bien des couleurs. Car avec la couleur tout se complique. Elle doit moduler le tableau comme les sentiments modulent la vie, dans toute la gamme offerte, et là c’est encore autre chose qui nous aveugle. » Bénédicte Barmont 17 avril 2004

Après mon diplôme à l’école nationale des Beaux-Arts de Paris en 1997, je me suis installée dans mon premier atelier
à La Courneuve. J’y suis restée trois ans. En 1998, j’ai installé à l’Espace DN’W à Paris une exposition personnelle intitulée « Signes-Signaux : une exposition, deux lieux ». L’exposition était répartie sur deux lieux distincts et distant : un accrochage traditionnel et une installation murale. J’ai ensuite participé en 1998 et en 2000 au Salon de Montrouge ainsi
qu’à une exposition collective à la Galerie des Ponchettes à Nice.
Un dernier accrochage en 1999 au Webbar à Paris a clos cette série. Depuis 2000 je suis installée dans un atelier
à Clichy. C’est dans ce lieu que j’ai mis en place deux expositions personnelles in situ dans des chapelles.
En 2000 à Saint Gabriel Brécy en Normandie, une exposition intitulée « Quantité discrète » et en 2003 à Saint Trémeur Bubry en Bretagne avec le parcours « L’Art dans les chapelles » Dans ces deux installations, j’ai investi les chapelles
de sorte que les murs, le sol, la lumière et l’extérieur du lieu participent à la création de l’œuvre exposée.
Parallèlement, j’ai effectué différents accrochages collectifs : Divonne les Bains, Galerie Janos, Paris, Immanence, Paris.