les expositions — 2006

LE PLUS PETIT DÉNOMINATEUR COMMUN

du 18 févr. au 11 mars

Immanence, Paris

Hervé Bréhier Pierre Labat Laurent Le Corre

Curatrice : Karen Tanguy

du 18 févr. au 11 mars

Hervé Bréhier, Pierre Labat et Laurent Le Corre

Les artistes participant à ce projet entreprennent une réflexion et une mise en exposition de l’espace. Cette notion est "Le plus petit dénominateur commun" que Hervé Bréhier, Pierre Labat et Laurent Le Corre intègrent dans leurs œuvres sans pour autant se déparer de leur spécificité.
"Le problème est de d’interroger [l’espace], ou, plus simplement encore, de le lire ; car ce que nous appelons quotidienneté n’est pas évidence, mais opacité : une forme de cécité, une manière d’anesthésie." L’espace est invisible et immatériel. Comment ces artistes peuvent-ils donc utiliser un matériau impalpable pour ensuite le sculpter, le dessiner ou le circonscrire ?
De nombreux artistes, depuis les années 1960, ont amorcé une véritable réflexion sur l’espace comme lieu de la perception ainsi que de l’implication du spectateur dans l’œuvre. Les recherches théâtrales, happenings et performances de l’époque démontrent un intérêt grandissant pour la phénoménologie et la perception de l’observateur. Elles mettent l’accent sur une expérience vécue dans la durée et la conscience accrue qu’il a de la présence de son corps dans l’espace environnant. Le spectateur devient donc à la fois le sujet et l’objet d’une expérience artistique et sa présence est, sinon indispensable, du moins importante au sein de ce processus.
Pierre Labat transforme le sol des lieux par la pose d’un parquet flottant auquel l’artiste a délibérément ôter quelques bandes formant un rythme coloré dû à la couleur du sol.
Hervé Bréhier propose une vidéo où l’action se déroule dans un bâtiment en bois sur deux étages, des séchoirs de la dure dans l’Aude. LLa camera est posée au sol à l’étage supérieur. Peu à peu les volets s’ouvrent et se ferment provoquant l’obscurcissement ou faisant apparaitre la lumière de la pièce. L’espace sonore et visuel est dessiné par l’action de ces volets.
Laurent Le Corre a dispose aux murs une série de photographies couleur contrecollées sur aluminium, rien d’anormal mais pourtant, un effet visuel, une distorsion apparait au fur et à mesure, l’artiste à recouvert de résine ses photographies, jouant sur les codes de monstration des œuvres et perturbant le regard du spectateur.