Le 21 avenue du Maine est un des hauts lieux méconnu de la création artistique à Paris.

Aujourd’hui préservé de la spéculation immobilière, et propriété de la ville de Paris, il est un lieu de mémoire, un des îlots témoins de la vie artistique de Montparnasse, composé d’un ensemble d’ateliers implantés depuis le début du siècle dans une petite impasse dont les bâtiments en brique et verre sont enfouis sous la vigne vierge.

Nommé par ses occupants, l’allée, l’impasse ou le chemin, le 21 avenue du Maine était autrefois le 3 chaussée du Maine. Propriété en 1861 de messieurs Goufier et Bauban, c’était un relais de poste où l’on changeait l’attelage des chevaux.
Le 19 janvier 1869, Jean-Adolphe Roux, avocat achète l’ensemble des bâtiments, il les modernise. À partir de 1900 jusqu’à nos jours se succèderont à cette adresse, de nombreux artistes, artisans, imprimeurs.

Malgré les guerres, les projets immobiliers et les vicissitudes de la vie, le 21 avenue du Maine est toujours présent dans le paysage culturel parisien. Il a traversé le XXème siècle en vivant debout tous les bouleversements artistiques. Témoin du mélange des genres, ce lieu a vu émerger et se développer les avant-gardes du début du siècle, l’École de Paris, la poésie sonore et l’art contemporain. Grâce à ses occupants, artistes, architectes, comédiens, graphistes, cinéastes, décorateurs, le 21 avenue du Maine est tournée vers l’avenir, celui d’un intérêt pour l’art, l’écologie, l’égalité de genre, la promotion de la nouvelle scène artistique. Au-delà de sa longévité, le 21 symbolise à lui seul l’avenir d’une ville, c’est-à-dire, l’accueil et le partage.

Cannelle Tanc et Frédéric Vincent ont écrit une petite histoire du 21 avenue du Maine à l’occasion des journées du patrimoine 2022, une petite brochure éditée par la Semaest est téléchargeable ici gratuitement en recopiant le lien ci-dessous.

https://hal.science/hal-04261175/document